Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/245

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personnes qui se dirigent vers notre chaumière.

— Vous vous trompez, Antonio, l’heure est trop avancée et le temps surtout est trop mauvais pour qu’il me vienne quelque pratique, vous avez probablement entendu le bruit produit par la course d’une chèvre sauvage.

Voyons, soupons, il se fait tard, et nous avons besoin de repos.

Nous venions de nous asseoir sur le banc de bois placé devant notre table, et j’avais déjà séparé notre morceau de lard en deux portions, lorsque plusieurs coups précipités retentirent sur la porte de notre chaumière avec une telle violence, qu’on eût dit qu’elle allait voler en éclats. Antonio et moi tressaillîmes de surprise.

— Que faut-il faire ? me demanda-t-il, je n’ose ouvrir.

Je réfléchissais pour lui répondre, quand de nouveaux coups plus rudement appliqués en-