Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/25

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à une bande de démons. La pauvre petite Mariquita crut un moment qu’elle avait le cauchemar, et que tout ce qu’elle voyait n’était qu’un songe. Une main brutale qui s’abattit lourdement sur son épaule et la fit tomber à genoux, vint bientôt lui prouver sans réplique qu’elle n’était malheureusement que trop bien éveillée et qu’elle ne rêvait pas. Cette main était celle d’un Indien qui s’écria tout aussitôt d’une voix rauque et tout en brandissant son large coutelas :

— Eh bien ! Yaki, pourquoi perdre ainsi notre temps, lorsque, d’un moment à l’autre, l’on peut se mettre à notre poursuite et nous surprendre. Il n’est pas question ici de parler, mais bien d’agir.

— Soit, répondit Yaki à l’Indien, tu as raison ! Agissons donc, et d’abord commençons par piller la ferme.

— Ne vaudrait-il pas mieux, chef, en finir d’abord avec cette Face-Pâle ? reprit l’Indien eu désignant du doigt l’infortunée Mariquita,