Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/257

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

voulions partir le soir-même, L’hôtelier nous voyant laisser chez lui notre voiture, ne conçut aucun soupçon, et remit probablement à notre retour l’exécution du projet qu’il avait conçu contre nous. Notre absence devait encore lui donner le temps nécessaire pour lever ses derniers doutes à mon égard et pour prendre toutes les précautions. Inutile d’ajouter que nous ne revînmes pas à l’hôtel manger le dîner qui nous attendait, mais que nous nous hâtâmes au contraire de nous éloigner de la ville à travers champs, et en évitant de passer par les endroits habités. Nous étions harassés de fatigue, quand, pour surcroît de malheur, éclata l’orage qui dure encore, ce fut en ce moment que nous aperçûmes de la lumière à travers la fenêtre de votre cabane.

Cette découverte releva notre courage abattu et nous sauva du désespoir qui commençait à s’emparer de nous ; votre généreuse hospitalité, brave homme, vous mérite toute notre reconnaissance. Un dernier mot : vous comprenez que