Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/266

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ce projet… la dernière ressource qui nous restât.

Nous nous mîmes alors à travailler tous les quatre à l’espèce de fortification conseillée par Antonio, mais nous avions beau nous hâter et multiplier nos efforts, le bruit des pas des brigands se faisait de plus en plus distinct, et il devint bientôt évident pour nous, qu’ils arriveraient avant que nous eussions élevé une barricade suffisante pour nous mettre à l’abri.

En effet, un éclair illuminant l’horizon nous permit d’apercevoir la troupe de Matagente, arrivée à cinquante pas tout au plus de nous.

— Holà ! brigands, s’écria le duc de Ségovie, qui avait dépouillé son manteau pour asseoir dessus sa petite Rafaela. Holà ! brigands, n’avancez pas ou nous faisons feu.

— En ayant, enfants ! s’écria, pour toute réponse à cette sommation, une voix formidable que je reconnus pour celle de Matagente lui-même. En avant !

Les voleurs obéirent à leur chef en conti-