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Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/277

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voure… au contraire… Cette qualité assure mon estime. À présent, sois aussi sincère dans les réponses que tu vas me faire que tu as été courageux dans ta défense… et je te jure qu’il ne te sera pas fait de mal. Dans le cas où tu voudrais me tromper encore, ta vie paierait ta perfidie… et prends bien garde… car ce serait une mort horrible que tu aurais à souffrir ! M’as-tu bien compris ?

— Oui, monsieur le brigand, dit Antonio, et je suis prêt à vous répondre.

— C’est bien. Quelles personnes se trouvaient avec toi lorsque nous avons commencé à vous poursuivre ?

— Mon père adoptif, Andres le muletier, le duc de Ségovie, sa fille et son serviteur.

— Nos renseignements étaient exacts, murmura Matagente comme se parlant à lui-même, c’était bien le duc de Ségovie. Puis, élevant la voix :

— Sais-tu le chemin qu’ils ont pris ? demanda-t-il à Antonio.