envoyé chercher des renforts pour combattre un enfant de douze ans, les rendait furieux.
— Misérable ! dit l’un d’eux à Antonio en appuyant son poignard sur sa poitrine, tu vas mourir ; et le brigand allait lui donner le coup de la mort lorsque Matagente retint son bras.
— Cet affreux enfant n’évitera pas le sort terrible qu’il a si bien mérité, dit le chef des brigands ; mais, avant de le tuer, il nous faut l’interroger.
Matagente réfléchit pendant quelques secondes, puis, reprenant de nouveau la parole, il s’adressa à Antonio :
— Écoute-moi bien, enfant, lui dit-il, il s’agit pour toi de la vie.
— J’écoute, monsieur le brigand, répondit doucement Antonio, qui ne demandait qu’à gagner du temps pour assurer encore mieux notre fuite.
— J’étais en colère contre toi tout à l’heure, dit Matagente, mais j’avais tort, tu t’es conduit bravement, et je ne puis t’en vouloir de ta bra-