Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/281

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duc de Ségovie que nous autres, pauvres muletiers, nous ne connaissons pas, m’écriai-je ; un des nôtres vient de tomber entre les mains du célèbre brigand Matagente.. An nom du ciel, venez à son secours !

— Est-ce bien vrai ce que vous nous dites-là ? nous demanda l’officier.

— Oh ! je vous le jure ! Mais venez, venez, monsieur l’officier… ce serait une si grande gloire pour vous de vous emparer de ce terrible Matagente… Cela vous ferait nommer capitaine…

— Eh bien ! allons, s’écria l’officier.

Cette fois, l’espoir de délivrer Antonio me fit si bien oublier ma fatigue, que c’était avec peine que les soldats pouvaient me suivre. Enfin, après une heure de marche, nous rencontrâmes les brigands. Un combat, dont le souvenir me fait encore frissonner de crainte aujourd’hui, un combat terrible, acharné, sans pitié, s’engagea entre les brigands et les soldats ! Dieu permit que ces derniers remportassent la vic-