Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/300

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Les quarante-huit heures d’existence qui restaient encore à Joachim Pacheco étant écoulées, on le fit sortir de la chapelle ardente, cette terrible antichambre de l’échafaud, pour le conduire au supplice. Alors seulement le commandant de place se souvint qu’il avait disposé la veille, pour faire escorter un convoi d’argent, de toute la garnison de Cosala, c’est-à-dire de six dragons, et que, pour le moment, lui et son épée étaient les seuls représentants de la force militaire.

Or, comme Joachim Pacheco devait être fusillé, le cas ne laissait pas que d’être embarrassant.

Les autorités, afin de sortir de ce mauvais pas, décidèrent que l’on louerait immédiatement trois hommes pour remplacer les dragons absents.

Cette résolution était plus facile à prendre qu’à exécuter, car il fallut plus de deux heures pour parvenir à trouver trois gaillards, non pas pleins de bonne volonté, mais ayant à eux des