Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/31

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Peaux-Blanches sont venues de leur lointain pays nous voler nos villes, et nous forcer de chercher un asile dans les bois et les déserts. Il y a également parmi nous une règle, un devoir que nul ne peut enfreindre, c’est de mettre à mort toute Peau-Blanche que le dieu de la guerre fait tomber entre nos mains. À présent, continua l’Indien, désignant avec un geste de fureur Yaki impassible devant lui, dites-moi si cet homme n’a pas manqué à ce souvenir et à ce devoir, en voulant soustraire une face blanche à notre colère ?

— Qu’il parle ! dirent les Indiens tout d’une voix, et ensuite nous le jugerons.

C’est ici le cas d’observer que les Indiens, malgré leur férocité abominable, leur manque complet d’éducation et leurs vices sans nombre, observent une scrupuleuse justice en eux.

— Amis, dit à son tour Yaki d’une voix ferme, cet homme a raison, seulement la Peau-Blanche ne mourra pas !

— Alors, tu es un traître ! s’écria l’Indien.