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Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/41

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pas en rampant sous les arbres, que vingt canons brillants de fusils sortirent d’un fourré d’arbres, et se dirigèrent sur lui. Antoine, au grand étonnement de madame Urraca, qui assistait de loin à cette scène, se leva aussitôt en poussant un cri de joie.

— Venez, venez ! s’écria-t-il en faisant des signes d’amitié aux gens cachés dans le fourré.

Aussitôt vingt cavaliers apparurent montés sur de fougueux chevaux.

Madame Urraca poussa un cri de joie ; elle venait de reconnaître ses serviteurs et son fils Pedro.

Pedro, qui pouvait avoir à peu près quatorze ans, était bien plus grand et bien plus fort qu’on ne l’est ordinairement à cet âge, Habitué à de rudes travaux et à une vie active (car Pedro, tout jeune encore, ayant perdu son père, se trouva presque enfant le chef de la famille), il devait à cette existence d’homme une précoce virilité. Pedro, du reste, était, dans toute l’acception du mot, un vrai cœur d’or, et ses servi-