teurs le chérissaient. Quant à madame Urraca et à Mariquita leur amour pour leur fils et leur frère était un vrai culte. Inutile de dire que Pedro, de son côté, éprouvait une véritable adoration pour sa mère et sa sœur. Aussi, en voyant madame Urraca, placée à cent pas en arrière d’Antoine, se jeta-t-il à bas de son cheval, et se mit-il à courir vers sa mère qu’il prit dans ses bras comme il eût fait d’un enfant, et qu’il embrassa de toutes ses forces.
Une fois les premiers moments d’expansion passés, Pedro demanda à sa mère pourquoi elle se trouvait ainsi, au milieu de la campagne et presque à deux lieues de la ferme. Madame Urraca lui raconta l’inquiétude que lui avait causée son absence et comment, n’y pouvant plus tenir, elle était partie pour venir à sa rencontre.
— Ma foi, chère mère, répondit Pedro après avoir embrassé de nouveau la bonne dame pour cette dernière preuve d’amour maternel, ma foi, chère mère, vos inquiétudes étaient à