Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/48

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les poutres embrasées craquaient avec bruit et les murs se fendaient de toutes parts.

— Mariquita, Mariquita ! ma sœur ! s’écria Pedro d’une voix tellement éclatante de désespoir, qu’elle couvrit le bruit occasionné par les sifflements de la flamme et par les désastres de l’incendie.

Pedro attendit un moment avec anxiété. — Mais aucune voix ne répondit à son appel déchirant. Elle n’est peut-être qu’évanouie, dit-il en cherchant à conserver un reste d’espoir ! — Qui sait ! peut-être même est-il encore temps de la sauver !

Pedro en parlant ainsi appliqua une échelle au mur ; puis, avant que personne pût songer à s’opposer à son projet, le courageux enfant se précipita dans la ferme incendiée. Un cri poussé par toutes les personnes présentes retentit jusqu’au ciel, tandis que madame Urraca tombait évanouie, comme si elle eût été morte.

Une minute, qui parut aussi longue qu’un siècle aux spectateurs, s’écoula dans un lugu-