Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/52

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secours. — Les gerbes de flammes qui en sortaient et s’élevaient semblables à de colossales fusées vers le ciel, éclairaient d’un sinistre éclat la campagne. — Les serviteurs, formant un groupe morne et désolé, regardaient tristement ce dernier effort de l’incendie, et gardaient un lugubre silence, lorsque tout à coup retentit un cri qui les fit tressaillir, — Ce cri qui n’avait rien d’humain et que l’on eût pu prendre pour le rugissement d’un lion, venait d’être poussé par Antoine.

— Pedro ! Pedro ! s’écria le chasseur en se précipitant vers le fils de madame Urraca, Pedro… remerciez Dieu… votre sœur n’est pas morte !

Antoine, en parlant ainsi, sautait de joie, se frappait la tête de ses mains en signe d’allégresse, enfin paraissait fou.

— Que dites-vous, Antoine ! s’écria Pedro à son tour en se levant vivement, ma sœur n’est point morte !… Oh ! je vous en conjure… au nom de tout ce qu’il y a de plus sacré, ne jouez