Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/54

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bons amis, dit-il en s’adressant à ses serviteurs ; je pars.

— Où donc veux-tu aller, Pedro, mon fils bien-aimé ? s’écria madame Urraca en pâlissant.

— À la recherche de ma pauvre sœur, ma mère !

— Mais c’est t’exposer à une mort certaine, à mon Pedro, dit la dame Urraca en serrant avec force son fils dans ses bras, comme si elle eût craint de le voir s’enfuir.

— C’est possible, ma mère, dit Pedro ; mais avant tout le devoir. — Adieu… adieu.

— Tu ne partiras point, je le défends, entends-tu ! s’écria madame Urraca. — Antoine, continua la brave dame, en s’adressant au chasseur, vous êtes un homme aussi brave que bon, venez donc à mon secours, et dites à mon fils que partir c’est courir à une mort inévitable.

Antoine, ainsi interpellé, garda le silence.

— Mais, répondez donc, Antoine ! s’écria madame Urraca craignant toujours de voir Pedro lui échapper.