Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/57

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dit Antoine, bénissez-nous, bonne dame Urraca.

Antoine, en parlant ainsi, prit Pedro par la main, et tous deux s’agenouillèrent devant la pauvre mère désolée.

— Je vous bénis, mes enfants, s’écria la triste Urraca ; que Dieu vous protège et ait pitié de moi ! car si vous ne reveniez pas, je mourrais de douleur.

— Merci, madame, dit Antoine en se relevant, à présent nous ne sommes plus seuls pour terminer notre périlleuse entreprise… Vous venez de nous donner Dieu pour allié…

Pedro embrassa alors tous ses serviteurs les uns après les autres, leur recommanda vivement sa mère ; puis, se tournant vers Antoine :

— Je suis prêt, excellent ami, lui dit-il.

— Partons ! répondit Antoine.

Et, se prenant tous les deux par le bras, ils s’éloignèrent à grands pas. À la lueur projetée par l’incendie de l’écurie en flammes, madame Urraca et ses serviteurs suivirent longtemps les deux courageux aventuriers du regard. L’atten-