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Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/69

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ment pour prendre des insectes ; ensuite ils ne piquent pas, mais plutôt ils mordent avec une dent fort aiguë et recourbée en forme de crochet, dent creuse et dans laquelle se trouve une espèce de petit sac plein de poison ou de venin, qui crève lorsque le serpent vous mord et se répand ainsi dans la blessure.

Antoine, à la terrible déclaration que venait de lui faire Pedro, et qui ne lui laissait plus d’espoir, leva au ciel ses yeux baignés de larmes et des mains suppliantes :

— Mon Dieu ! s’écria-t-il avec une résignation sublime, que votre volonté soit faite, vous êtes immuable dans votre justice, et ne pouvez vous tromper. Si Pedro doit mourir d’une aussi affreuse manière… je souffrirai sans me plaindre et sans accuser votre justice… Mais si vous devez lui venir en aide… ô mon Dieu !… ne tardez pas plus longtemps, je vous en conjure, à témoigner votre volonté… car je suis faible ; la douleur m’accable… et j’ai peur de devenir fou !