Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/87

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qui le reposait un peu de l’éclat éblouissant du soleil.

Vers midi, ils arrivèrent à un petit bois dont la végétation riche et forte rappela à Pedro les belles forêts qui entouraient la ferme de sa mère, la brave Urraca.

Ce souvenir le fit soupirer.

— Allons, du courage lui dit Antoine.

— Oh ! ce n’est point le courage qui me man- que, répondit Pedro ; si je soupire, c’est que je pense à tous les maux qu’a déjà dû souffrir ma pauvre Mariquita.

— Elle n’en ressentira que plus vivement le bonheur de revoir sa mère, lorsque nous l’aurons délivrée, dit Antoine ; le bonheur n’est complet, Pedro, vous le savez, qu’autant qu’il succède au malheur.

— Oui, si nous la délivrons… dit Pedro en poussant un nouveau soupir.

— Et pourquoi ne la délivrerions-nous pas ? reprit vivement Antoine, La justice est pour