Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/88

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nous, et nous allons combattre pour accomplir un devoir. Dieu nous viendra en aide.

À peine Pedro achevait-il de prononcer ces paroles, qu’une détonation retentit dans le désert.

— Un coup de fusil !… s’écria Pedro.

— Oui, c’est un coup de fusil ! répéta Antoine.

C’est certain, tenez, voyez la fumée blanche qu’il a produite, qui s’élève dans l’air et se découpe sur le ciel bleu.

— En avant ! s’écria Pedro que l’espoir de revoir bientôt sa sœur fit pâlir d’émotion.

— Restez ici, au contraire, et ne bougez point, dit Antoine à voix basse, mais avec un tel accent d’autorité que Pedro s’arrêta aussitôt. — À présent, continua le chasseur, cachons-nous dans ce fourré de plantes qui se trouve sur la lisière du bois… Bien, c’est cela… d’ici, nous pouvons surveiller toute la plaine, en restant nous-mêmes invisibles à tous les regards.