Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/90

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— Très-bien ; plus un mot, et restez immobile comme un arbre.

Pedro et Antoine virent les herbes s’agiter en tous sens… Puis, peu après apparut un jeune cheval sauvage. Le gracieux animal gambadait en folâtrant.

— Ce n’est qu’un cheval, dit Pedro avec désappointement, nos précautions n’étaient guère utiles.

Antoine, pour toute réponse, serra fortement le bras de Pedro dans sa main droite, tandis qu’il mettait de la gauche un doigt devant sa bouche en signe de silence.

Pedro étonné, mais plein de confiance dans l’expérience de son compagnon, n’ajouta plus une parole, se mit à suivre des yeux, n’ayant rien de mieux à faire, tous les mouvements du jeune cheval.

C’est un troupeau de chevaux sauvages dont il fait partie et qu’il attend, pensa-t-il. Justement, voilà encore là-bas, dans le lointain, les herbes qui se courbent et remuent.