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taient d’un brodequin ou d’une botte. Les insouciants, ou les moins bien traités par la fortune, se servaient tout bonnement des chaussures que leur avait fourni la nature, et marchaient pieds nus.

La gaîté que nous avait causée la vue de ces braves guerriers ne tarda guère à être modérée par la présence des douaniers, qui commencèrent à visiter nos malles avec un acharnement qui tenait du prodige ; ces scrupuleux employés continuèrent leurs investigations et leurs recherches jusqu’au bout, avec un sangfroid imperturbable que n’altérèrent pas un instant nos vives réclamations. Un passager dont les effets attendaient leur tour de rôle, s’étant avisé de glisser une piastre entre les mains du cerbère de l’octroi, c’est à peine si le couvercle de sa malle fut soulevé ; on