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un monde

le laissa passer sans difficulté. Depuis lors ce procédé si simple d’exécution m’a toujours réussi en de pareilles circonstances.

La guerita (porte d’entrée, ou octroi) est d’ordinaire à l’endroit où se séparent les voyageurs ; une fois là, chacun se dirige où ses lettres de recommandation ou bien ses affaires l’appellent. Quant à moi, ayant pour la liberté un penchant des plus prononcés, je me fis indiquer le meilleur hôtel de Vera-Crux, et suivi de deux cargadores (ou portefaix) qui portaient mes bagages, je m’y acheminai aussitôt.

Durant ce court trajet, deux choses me frappèrent : la laideur absolue des femmes et la malpropreté générale de la population. Je remarquai également avec étonnement de grands nègres, à l’air nonchalant et très impertinent surtout, qui semblaient pren-