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un monde

que l’autre, trouva dans cette course une excellente aubaine, grâce à sa hardiesse et à son esprit.

Après avoir été désarçonné très souvent et avoir subi chaque fois des chutes effroyables, il prétendit ne plus pouvoir continuer et demanda à sortir. Malheureusement, le public, qui l’avait pris en affection par cette seule raison que les taureaux semblaient s’adresser de préférence à lui, n’y voulait pas consentir.

— Fais comme Luis Avila, et nous te laisserons partir, lui cria un jeune homme.

— Oui ! oui ! répéta la foule entière, qu’il aille attaquer à pied le taureau !

Le piccador à âne, sans tenir compte de tous ces avis, se coucha paisiblement par terre.