Aller au contenu

Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 2, 1855.djvu/166

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
160
UN MONDE

vait pour ce misérable don Bernardo qu’un vif sentiment de reconnaissance, et puis, c’était là un de ces traits de mœurs, pris pour ainsi dire sur le fait, qui acquièrent une grande valeur aux yeux d’un voyageur, en ce qu’ils sont ni enjolivés ni dénaturés par l’invention ou par l’esprit.

— Et quelle sorte d’éducation vous donna ce bon don Bernardo ? demanda M. L… à la jeune fille.

Celle-ci rougit de nouveau et resta silencieuse, mais le regard qu’elle jeta sur M. L… était une réponse aussi éloquente que précise, il eût été impossible de l’interpréter de plusieurs manières.

— Ainsi vous vous trouvez heureuse ? Nina.

— Oh ! oui, senor !… et pourrait-il en être autrement !