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INCONNU

richement parée, portant, mantille, je la pris pour une senora de familla, et restai confuse sans lui adresser la parole, et me tenant prête à lui obéir.

— Est-ce que tu ne me reconnais pas, Muchacha ? me dit-elle.

À cette voix, qui m’était familière, je relevai la tête… et jugez de mon étonnement, senores… dans cette dame je reconnus ma sœur.

Elle me raconta bientôt qu’elle devait cette brillante toilette à l’éducation que lui avait donnée le révérend don Bernardo.

Le lendemain, ajouta en rougissant la jeune Mexicaine, don Bernardo. voulut bien se charger de moi.

Cette histoire nous avait vivement intéressés, car il était évident que cette pauvre enfant, trompée et non pervertie, n’éprou-