Page:Dupont - Chants et Chansons, t. 3, 1855.djvu/135

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LE REPOS DU SOIR


 
Quand le soleil se couche horizontal,
De longs rayons noyant la plaine immense,
Comme un blé mûr, le ciel occidental
De pourpre vive et d’or pur se nuance ;
L’ombre est plus grande et la clarté s’éteint
Sur le versant des pentes opposées ;
Enfin, le ciel, par degrés, se déteint,
Le jour s’efface en des brumes rosées.

          Reposons-nous !
      Le repos est si doux :
      Que la peine sommeille
      Jusqu’à l’aube vermeille !

Dans le sillon, la charrue, au repos,
Attend l’aurore et la terre mouillée ;
Bergers, comptez et parquez les troupeaux,
L’oiseau s’endort dans l’épaisse feuillée.
Gaules en main, bergères, aux doux yeux,
À l’eau des gués mènent leurs bêtes boire ;
Les laboureurs vont délier les bœufs,
Et les chevaux soufflent dans la mangeoire.