Page:Dupont - Les Deux Anges, 1844.djvu/54

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CHANT PREMIER. 41 Tout ce qui fut dès-lors en ses yeux reflété Se grava dans son coeur : les types de beauté, Les lignes, les contours, les couleurs primitives, Et jusques aux lueurs, aux teintes fugitives Qui, du prisme divin tombant sur l’univers, Diaprent l’horizon et les flots bleus ou verts. Le Rhône impétueux et sa tranquille amante, La Saône, qui vers lui traîne son eau dormante, Enchantèrent si bien ses yeux à peine éclos, Que, depuis, il eût vu les plus superbes flots, Ceux dont l’effusion rend l’Egypte féconde , Et les fleuves géants, orgueil du nouveau monde, Et l’Océan , tantôt sourdement irrité, Tantôt paisible et doux comme un lac argenté, Qu’il eût toujours chéri les eaux où sa pensée S’était, à son éveil, reposée et bercée. Première impressio