Aller au contenu

Page:Dupont - Les Deux Anges, 1844.djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

50 LES DEUX ANGES. Le Vieillard et Marthe. Un soir que l’Angélus faisait vibrer sa plainte, Que les cieux se voilaient d’une plus sombre teinte, Le prêtre était absent ; il s’approcha du seuil, Une femme portant un message de deuil. L’humble Marthe, vouée au service du prêtre, Pressentit la nouvelle annoncée à son maître, S’assit sur une pierre, et ses pleurs, ses sanglots, Ses plaintes, ses regrets coulèrent à grands flots. L’enfant devina tout, et sa douleur fut telle Qu’on dût craindre un moment qu’elle devînt mortelle. Quand le vieillard parut, quand il vit la pâleur De Marthe et de l’enfant, il changea de couleur Et lut en frémissant que la mère était morte. Cet enfant qui venait de frapper à sa porte Etait donc orphelin ! Qu’allait-il devenir, Et quel nuage noir couvrait son avenir !