Page:Dupont - Muse populaire. Chants et Poésies, 1875.djvu/109

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Des enfants qui pouvaient à peine
Lever les moellons à deux mains
Ont dépavé sans peur ni haine,
Et sans souci des lendemains ;
Des hommes qui ne savaient guère
Ce que disaient les beaux parleurs,
Ont cimenté toutes ces pierres
Avec leur sang et leurs sueurs.

Que la terre entonne un cantique !
Gloire au peuple, joie en tout lieu !
Jurons par l’eau, l’air et le feu
De conserver cette relique :
La République vient de Dieu,
Vive la République ! (bis)

Tuez le peuple ! allez mes braves !
Mais ce sont vos frères, voyez !
Comme eux vous êtes des esclaves ;
Les soldats s’étaient fourvoyés,
Mais ils sont revenus bien vite.
Musique en tête et cœurs contents,
« Mon cousin, hâtez votre fuite ! »
Les rois sont partis pour longtemps.

Que la terre entonne un cantique !
Gloire au peuple, joie en tout lieu ; !
Jurons par l’eau, l’air et le feu
De conserver cette relique :
La République vient de Dieu,
Vive la République ! {bis)

Plus de tyrans bons ou superbes !
Valent-ils donc la liberté ?
Laissons pousser les hautes herbes
Dans leur palais inhabité.
Et vous, belles artilleries,
Escadrons, fantassins, spahi ? ,
Vous n’êtes plus aux Tuileries,
Vous êtes à votre pays !