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Page:Dupont - Muse populaire. Chants et Poésies, 1875.djvu/110

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Que la terre entonne un cantique !
Gloire au peuple, joie en tout lieu !
Jurons par l’eau, l’air et le feu
De conserver cette relique :
La République vient de Dieu,
Vive la République ! (bis)

Le monde enfin voit luire une ère
Que dès longtemps nous prédisions ;
La République, notre mère.
De ses yeux emplis de rayons,
A la liberté nous convie,
A la douce fraternité :
C’est le ciel même en cette vie,
En attendant l’éternité.

Que la terre entonne un cantique !
Gloire au peuple, joie en tout lieu !
Jurons par l’eau, l’air et le feu
De conserver cette relique :
La République vient de Dieu,
Vive la République ! (bis)



L’ÉMIGRÉE DE FRANCE


Avril 1848

Mon mari, que je vénère,
En fuite, après Février,
M’a poussée en Angleterre ;
Mais que faire en ce terrier ?
Je conçois qu’un diplomate
Dans tes brouillards s’acclimate,
terre des longs ennuis !
Une femme délicate
Ne peut vivre qu’à Paris.
Le bruit français incommode
La souveraine des mers.