Que la terre entonne un cantique !
Gloire au peuple, joie en tout lieu !
Jurons par l’eau, l’air et le feu
De conserver cette relique :
La République vient de Dieu,
Vive la République ! (bis)
Le monde enfin voit luire une ère
Que dès longtemps nous prédisions ;
La République, notre mère.
De ses yeux emplis de rayons,
A la liberté nous convie,
A la douce fraternité :
C’est le ciel même en cette vie,
En attendant l’éternité.
Que la terre entonne un cantique !
Gloire au peuple, joie en tout lieu !
Jurons par l’eau, l’air et le feu
De conserver cette relique :
La République vient de Dieu,
Vive la République ! (bis)
L’ÉMIGRÉE DE FRANCE
Mon mari, que je vénère,
En fuite, après Février,
M’a poussée en Angleterre ;
Mais que faire en ce terrier ?
Je conçois qu’un diplomate
Dans tes brouillards s’acclimate,
terre des longs ennuis !
Une femme délicate
Ne peut vivre qu’à Paris.
Le bruit français incommode
La souveraine des mers.