Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/118

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rière, on doit entendre l’année qui se renouvelle à la fin de chaque révolution. »

Il est évident que si Hercule est le Soleil, comme nous l’avons fait voir par les autorités que nous avons citées plus haut, la fable des douze travaux est une fable solaire, qui ne peut avoir rapport qu’aux douze mois et aux douze signes, dont le Soleil en parcourt un chaque mois. Cette conséquence va devenir une démonstration, par la comparaison que nous allons faire de chacun des travaux avec chacun des mois, ou avec les signes et les constellations qui marquent aux cieux la division du temps, durant chacun des mois de la révolution annuelle.

Parmi les différentes époques auxquelles l’année a commencé autrefois, celle du solstice d’été a été une des plus remarquables. C’était au retour du Soleil à ce point, que les Grecs fixaient la célébration de leurs fêtes olympiques, dont on attribuait l’établissement à Hercule : c’était l’origine de l’ère la plus ancienne des Grecs. Nous fixerons donc là le départ du Soleil, Hercule , dans sa route annuelle. Le signe du Lion, domicile de cet astre, et qui lui fournit ses attributs, ayant autrefois occupé ce point, son premier travail sera sa victoire sur le Lion : c’est effectivement celui que l’on met à la tête de tous les autres.

Mais avant de comparer mois par mois la série des douze travaux avec celle des astres, qui déterminent et marquent la route annuelle du Soleil, il est bon d’observer que les anciens, pour régler leurs calendriers sacrés et ruraux, employaient non-seulement