Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/117

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les Égyptiens, suivant Plutarque, pensaient qu’Hercule avait son siége dans le Soleil, et qu’il voyageait avec lui autour du Monde.

L’auteur des hymnes attribués à Orphée désigne de la manière la plus précise, les rapports ou plutôt l’identité d’Hercule avec le Soleil. En effet, il appelle Hercule « le dieu générateur du Temps, dont les formes varient ; le père de toutes choses, et qui les détruit toutes. Il est le dieu qui ramène tour-à-tour l’Aurore et la Nuit noire, et qui de l’orient au couchant, parcourt la carrière des douze travaux ; valeureux Titan, Dieu fort, invincible et tout-puissant qui chasse les maladies, et qui délivre l’homme des maux qui l’affligent. » À ces traits peut-on méconnaître, sous le nom d’Hercule, le Soleil, cet astre bienfaisant qui vivifie la Nature, et qui engendre l’Année, composée de douze mois et figurée par la carrière des douze travaux ? Aussi les Phéniciens ont-ils conservé la tradition qu’Hercule était le dieu Soleil, et que ses douze travaux désignaient les voyages de cet astre à travers les douze signes. Porphyre, né en Phénicie, nous assure que l’on donna le nom d’Hercule au Soleil, et que la fable des douze travaux exprime la marche de cet astre à travers les douze signes du zodiaque. Le scholiaste d’Hésiode nous dit également que « le zodiaque, dans lequel le Soleil achève sa course annuelle, est la véritable carrière que parcourt Hercule dans la fable des douze travaux, et que par son mariage avec Hébé, déesse de la jeunesse, qu’il épouse après avoir achevé sa car-