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Tableaux célestes Tableaux de la légende
cher, appelée astre d’Orus. Ce dernier se trouve, tous les jours suivants, uni au Soleil printanier, dans son triomphe sur les ténèbres et sur Typhon qui

les produit.

DOUZIÈME TABLEAU CÉLESTE

L’année équinoxiale finit au moment où le Soleil et la Lune se trouvent réunis avec Orion ou avec l’astre d’Orus constellation placée sous le taureau, et qui s’unit à la Néoménie du printemps. La nouvelle Lune se rajeunit dans le taureau, et peu de jours après elle se montre sous la forme du croissant, dans le signe suivant, ou aux gémeaux, domicile de Mercure. Alors Orion, uni au Soleil, précipite le scorpion son rival dans les ombres de la nuit ; car il se couche toutes les fois qu’Orion monte sur l’horizon. Le jour prolonge sa durée, et les germes de mal sont peu à peu détruits. C’est ainsi que le poète Nonnus nous peint Typhon vaincu à la fin de l’hiver, lorsque le Soleil arrive au taureau, et qu’Orion monte aux cieux avec lui, car ce sont ses expressions.
DOUZIÈME TABLEAU DE LA LÉGENDE

Isis, pendant l’absence de son époux, avait rejoint le terrible Typhon lorsqu’elle déposa le coffre dans le lieu où se trouvait son ennemi. Ayant enfin trouvé Osiris dans le moment où celui-ci se disposait à combattre Typhon, elle est privée de son ancien diadème par son fils ; mais elle reçoit de Mercure un casque en forme de tête de taureau. Alors Orus, sous les traits et dans l’attitude d’un guerrier redoutable, tel qu’on peint Orion ou l’astre d’Orus, combat et défait son ennemi, qui avait attaqué son père sous la forme du dragon du pôle ou du fameux Python. Ainsi dans Ovide, Apollon défait le même Python au moment où Io, devenue ensuite Isis, reçoit les faveurs de Jupiter, qui la place ensuite au signe céleste du taureau. Toutes ces fables se tiennent et ont le même objet.


Une correspondance aussi complète, et qui porte sur tant de points de ressemblance entre les tableaux de cette allégorie et ceux du Ciel, et qui se soutient d’un bout à l’autre, quelque mutilée que soit cette légende ou cette histoire sacrée, ne permet pas de douter que le prêtre astronome qui l’a composée n’ait fait autre chose que décrire les courses de la Lune dans les cieux, sous le titre de courses d’Isis, surtout quand on sait qu’Isis est le nom que l’on donnait à la Lune en Égypte. En effet, il faudrait soutenir qu’Isis n’est pas la Lune, ce qu’on ne peut pas dire ; ou prétendre qu’Isis étant la Lune, les courses d’Isis ne sont pas celles de la Lune, ce qui impliquerait contradiction ; ou enfin suivre ailleurs qu’au ciel et que parmi les constellations, les courses de cet astre. Nous n’avons fait, dans notre explication, que mettre