Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/140

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mystique des Anciens les a consacrés. On montrait aussi le lieu où Hercule s’était brûlé, et nous avons fait voir qu’Hercule n’était que le Soleil personnifié dans les allégories sacrées ; de même que nous avons montré que les aventures de la reine Isis appartenaient à la Lune, chantée par ses adorateurs. Nous allons encore voir d’autres exemples du génie allégorique des Anciens, dans lesquels le Soleil est personnifié et chanté sous le nom d’un héros bienfaisant. Tel est le fameux Bacchus des Grecs ou l’Osiris égyptien.



CHAPITRE VII.

Explication des Dionysiaques, ou du poème de Nonnus sur le Soleil, adoré sous le nom de Bacchus.




Nous avons, dans notre explication des travaux d’Hercule, considéré le Soleil, principalement comme l’astre puissant, dépositaire de toute la force de la Nature, qui engendre et mesure le temps par sa marche dans les cieux, et qui, partant du solstice d’été ou du point le plus élevé de sa route, parcourt la carrière des douze signes dans lesquels les corps célestes circulent, et avec eux les diverses périodes ou révolutions des Astres. Sous son nom d’Osiris ou de Bacchus, nous envisagerons l’astre bienfaisant qui, par sa chaleur, appelle, au printemps, tous les êtres à la génération ; qui préside à la croissance des plantes et