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de Jupiter, et que le poète nous présente en commençant le troisième chant de son poème sur les Saisons ou des Dionysiaques.

CHANT III.

PREMIÈRE SAISON, OU PRINTEMPS.

Le combat, dit Nonnus, finit avec l’hiver : le Taureau et Orion se lèvent et brillent sur un ciel pur ; le Massagète ne roule plus sa cabane ambulante sur les glaces du Danube ; déjà l’hirondelle de retour chante l’arrivée du printemps, et interrompt le matin le sommeil du laboureur sous son toit hospitalier ; le calice des fleurs naissantes s’ouvre aux sucs nourriciers de la rosée que répand l’heureuse saison des zéphirs. Voilà en substance ce que contiennent les quinze premiers vers du chant qui suit immédiatement la défaite du chef des Ténèbres et de l’hiver.

Cependant Cadmus s’embarque et va au palais d’Électre, une des Pléiades ou des Astres qui se lèvent devant le Soleil, à l’entrée du printemps : c’est là qu’était élevée la jeune Harmonie, que Jupiter lui destinait pour épouse. Émathion ou le Jour, fils d’Électre, jeune prince d’une charmante figure, venait de se rendre chez sa mère. La déesse de la Persuasion, la première des femmes d’Harmonie, introduit Cadmus au palais d’Électre, sous les auspices de la déesse du printemps ou de Vénus. Électre accueille favorablement Cadmus, lui fait servir un magnifique repas, et l’interroge sur le sujet de son