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CHANT XVII.

Bacchus continue sa marche contre les Indiens, et poursuit ses victoires en Orient avec l’appareil d’un chef de fêtes et de jeux, plutôt qu’avec celui d’un guerrier. Il arrive sur les rives tranquilles de l’Eudis, où il est reçu par le berge Bronchus ou Gosier, à qui il laisse un plant de vigne à cultiver. Il marche ensuite contre Oronte, général indien, à qui Astraïs avait déjà fait part de la ruse employée par Bacchus contre les Indiens, qui défendaient les bords de l’Astacus. Oronte était le beau-père du belliqueux Dériade. Oronte anime ses guerriers par son exemple. Il se mesure avec Bacchus lui-même, qui le repousse avec vigueur. L’Indien désespéré se perce de son épée, et tombe dans le fleuve auquel il donne son nom. Les Nymphes pleurent ce fils infortuné de l’Hydaspe. Bacchus fait un horrible carnage des Indiens. Pan chante sa victoire, et Blemys, chef d’Indiens, se présente avec le rameau d’olivier pour demander la paix. Le Soleil approche de la fin de l’été et de la saison qui mûrit les raisins. Le poète, en conséquence, va nous rappeler cette grande opération de la Nature, par l’arrivée de Bacchus à la cour du roi Raisin, qui régnait en Assyrie. Tous les noms employés dans ce récit poétique, nous indiqueront clairement une allégorie qui a pour objet les vendanges.