Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/183

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la Grappe, et leur fidèle Tonneau se réveillent à ce bruit ; mais la reine Methé ou Ivresse continue à dormir. Staphylus ou le roi Raisin accompagne Bacchus, lui fait présent d’une coupe, et l’exhorte à poursuivre le cours de ses victoires, en lui rappelant celle de Jupiter sur les Géants, et celle de Persée sur le monstre auquel avait été exposée Andromède.

Bacchus envoie un héraut au chef des Indiens, pour lui proposer d’accepter ses présents ou le combat. Ici meurt le roi Raisin, regretté de toute la cour d’Assyrie, que Bacchus à son retour trouve plongée dans le deuil. Il s’informe de la cause de leur douleur, qu’il semble pressentir déjà.

CHANT XIX.

Le chant dix-neuvième nous offre le spectacle de la reine Methé ou Ivresse, désolée de la mort du roi Raisin son époux, et qui raconte à Bacchus le sujet de sa tristesse. Elle demande à ce dieu, pour se consoler, sa délicieuse liqueur. Elle consent à ne plus pleurer son époux, pourvu qu’elle ait une coupe pleine. Elle s’offre d’attacher désormais son sort à celui de Bacchus, à qui elle recommande son fils ou le prince la Grappe, et son vieux serviteur Pythos ou Tonneau. Bacchus la rassure, en lui promettant de les associer tous à ses fêtes. Il métamorphose Staphylus en raisin, et son fils Botrys en grappe.

Le reste du chant contient la description des jeux que fait célébrer Bacchus près du tombeau du roi