Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/210

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pour dieu, ils n’avaient pas besoin de Bacchus. On remarquer ici que c’est à cette époque où le Soleil est prêt d’atteindre les signes du printemps, que Persée paraît le matin avec le Soleil. C’est ce qui donne ici lieu à un combat entre Persée et Bacchus, qui finit par une réconciliation entre ces deux héros. Ce chant finit par la description des fêtes que célèbrent les Argiens, en honneur de ce nouveau dieu.

CHANT XLVIII ET DERNIER

Bacchus quitte Argos et s’avance vers la Thrace. Là, Junon, toujours implacable, suscite contre lui les Géants, que nous avons vu emprunter leurs formes du Serpent ou du Dragon céleste, qui se lève à la suite de la couronne d’Ariadne. Ici le poète décrit les diverses armes dont les monstres se saisissent pour combattre Bacchus, qui finit par les terrasser. Ce sont ces mêmes serpents qui ont fourni à Typhon ses attributs, et qui formaient son cortège dans le premier chant du poème. Ceci prouve évidemment que la révolution annuelle est achevée, puisque les mêmes aspects célestes se reproduisent. Voilà donc une nouvelle confirmation de notre théorie, et une preuve que la course de Bacchus est circulaire, comme celle du Soleil, puisqu’en suivant la marche de cet Astre aux cieux, et en la comparant à celle du héros du poème, nous sommes ramenés au point équinoxial d’où nous étions partis.

C’est alors que souffle le zéphir ou le vent doux qui