Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/320

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Bacchus, c’est-à-dire, le dieu Soleil, chanté sous ces différents noms.

De même que Christ, Bacchus avait fait des miracles : il guérissait les malades, et prédisait l’avenir. Dès son enfance, il fut menacé de perdre la vie, comme Christ que voulut faire périr Hérode. Le miracle des trois cruches qui se remplissaient de vin dans son temple, vaut bien celui des Noces de Cana. C’est au 6 janvier que se fait la fête commémorative de ce miracle du héros de la religion Chrétienne : c’était aux nones du même mois qu’un pareil miracle s’opérait dans l’île d’Andros, dans le temple de Bacchus. Tous les ans, on voyait couler une source dont la liqueur avait le goût de vin. Il paraît que l’auteur de la légende de Christ a rassemblé différentes fictions merveilleuses répandues parmi les adorateurs du Soleil, sous divers noms. On appelait Bacchus, comme Christ, dieu fils de Dieu, et son intelligence, qui s’unissait à la matière ou au corps. Comme Christ, Bacchus établit des initiations ou des mystères, dans lesquels le fameux Serpent, qui joua depuis un grand rôle dans la fable de l’Agneau, était mis en scène, ainsi que les pommes des Hespérides. Ces initiations étaient un engagement à la vertu. Les initiés attendaient aussi son dernier avènement ; ils espéraient qu’il reprendrait un jour le gouvernement de l’Univers, et qu’il rendrait à l’homme sa première félicité. Ils furent souvent persécutés, comme les adorateurs de Christ et comme ceux de Sérapis, ou comme les