Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/343

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Les Valentiniens, dans leur génération allégorique des divers attributs de la Divinité, font naître de l’intelligence divine le verbe ou la raison et la vie. C’est évidemment, dit Beausobre, l’âme de l’Univers, dont la vie et la raison sont les deux propriétés.

Les Phéniciens plaçaient dans la substance de la lumière, la partie intelligente de l’Univers, et celle de nos âmes, qui en est une émanation.

La théologie égyptienne, dont les principes sont consignés dans le Pimander, quel que soit l’auteur de cet ouvrage, faisait résider dans la substance lumineuse le logos ou le verbe, autrement l’intelligence et la sagesse universelle de la Divinité. Au lieu de deux personnes ajoutées au premier être, il lui donne deux sexes, la lumière et la vie. L’âme de l’homme est née de la vie, et l’esprit pur de la lumière. Jamblique regarde aussi la lumière comme la partie intelligente ou l’intellect de l’âme universelle.

Les oracles des Chaldéens et les dogmes de Zoroastre, conservés par Plethon et Psellus, parlent souvent de ce feu intelligent, source de notre intelligence.

Les Maguséens croyaient que la matière avait la perception et le sentiment, et que ce qui lui manquait, c’était l’intelligence, perfection qui est propre à la lumière.

Les Guèbres encore aujourd’hui révèrent dans la lumière le plus bel attribut de la Divinité. « Le feu, disent-ils, produit la lumière, et la lumière est Dieu. » Ce feu est le feu Éther, dans lequel l’an-