Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/42

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célébrer sa fête ; dans celle de Mars et de Jupiter, etc., honorer Mars et Jupiter, et ainsi des autres planètes. Avant d’en venir aux mains avec Alexandre, Darius, roi de Perse, invoque le Soleil, Mars et le feu sacré éternel. Sur le haut de sa tente était une image de cet astre, renfermée dans le cristal et qui réfléchissait au loin des rayons. Parmi les ruines de Persépolis, on distingue la figure d’un roi à genoux devant l’image du Soleil ; tout près est le feu sacré conservé par les Mages, et que Persée, dit-on, avait fait autrefois descendre sur la Terre.

Les Parsis, ou les descendants des anciens disciples de Zoroastre, adressent encore leurs prières au Soleil, à la Lune, aux Étoiles, et principalement au Feu, comme au plus subtil et au plus pur des éléments. On conservait surtout ce feu dans l’Aderbighian, où était le grand Pyrée des Perses, et à Asaac, dans le pays des Parthes. Les Guèbres établis à Surate conservent précieusement dans un temple, remarquable par sa simplicité, le feu sacré dont Zoroastre enseigna le culte à leurs pères. Niébuhr vit un de ces foyers où l’on prétend que le feu se conserve depuis plus de deux cents ans sans jamais s’éteindre.

Valarsacès éleva un temple à Armavir dans l’ancienne Phasiane, sur les bords de l’Araxe, et il y consacra la statue du Soleil et de la Lune, Divinités adorées autrefois par les Ibériens, par les Albaniens et les Colchidiens. Cette dernière planète surtout était révérée dans toute cette partie de l’Asie, dans l’Arménie et dans la Cappadoce, ainsi que le dieu