Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/50

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ainsi que l’Arcture ou la belle étoile du Bouvier, les douze signes du Zodiaque, y avaient leurs idoles.

Rome et l’Italie conservaient aussi une foule de monuments du culte rendu à la Nature et à ses agents principaux. Tatius, venant à Rome partager le sceptre de Romulus, élève des temples au Soleil, à la Lune, à Saturne, à la Lumière et au Feu. Le feu éternel ou Vesta était le plus ancien objet du culte des Romains : des vierges étaient chargées de l’entretenir dans le temple de cette déesse, comme les Mages en Asie dans leurs Pyrées ; car c’était le même culte que celui des Perses. C’était, dit Jornandès, une image des feux éternels qui brillent au Ciel.

Tout le monde connaît le fameux temple de Tellus ou de la Terre, qui servit souvent aux assemblées du sénat. La Terre prenait le nom de mère, et était regardée comme une Divinité avec les mânes.

On trouvait dans le Latium une fontaine du Soleil, auprès de laquelle étaient élevés deux autels, sur lesquels Énée, arrivant en Italie, sacrifia. Romulus institua les jeux du cirque en honneur de l’astre qui mesure l’année dans son cours, et des quatre éléments qu’il modifie par son action puissante.

Aurélien fit bâtir à Rome le temple de l’astre du jour, qu’il enrichit d’or et de pierreries. Auguste, avant lui, y avait fait apporter d’Égypte les images du Soleil et de la Lune, qui ornèrent son triomphe sur Antoine et sur Cléopâtre.

La Lune avait son temple sur le mont Avenfin.

Si nous passons en Sicile, nous y voyons des