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Les constellations Nesta ou l’Aigle, Aiyûk ou la Chèvre, Yagutho ou les Pléiades, et Suwaha ou Alhauwaa, le Serpentaire, eurent leurs idoles chez les anciens Sabéens. On trouve encore ces noms dans le commentaire de Hyde sur Ulug-Beigh.

Le système religieux des Égyptiens était tout entier calqué sur le Ciel, si nous en croyons Lucien, et comme il est aisé de le démontrer.

En général, on peut dire que tout le Ciel étoilé était descendu sur le sol de la Grèce et de l’Égypte pour s’y peindre, et y prendre un corps dans les images des dieux, soit vivantes soit inanimées.

La plupart des villes étaient bâties sous l’inspection et sous la protection d’un signe céleste. On tirait leur horoscope : de là les images des Astres empreintes sur leurs médailles. Celles d’Antioche sur l’Oronte représentent le Bélier avec le croissant de la Lune ; celle des Marmétins, l’image du Taureau ; celle des rois de Comagène, le type du Scorpion ; celles de Zeugma et d’Anazorbe, l’image du Capricorne. Presque tous les signes célestes se trouvent sur les médailles d’Antonin ; l’étoile Hespérus était le sceau public des Locriens, Ozoles et Opuntiens.

Nous remarquons pareillement que les fêtes anciennes sont liées aux grandes époques de la Nature et au système céleste. Partout on retrouve les fêtes solsticiales et équinoxiales. On y distingue surtout celle du solstice d’hiver : c’est alors que le Soleil commence à renaître, et reprend sa route vers nos climats ; et celle de l’équinoxe du printemps : c’est