Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/61

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alors qu’il reporte dans notre hémisphère les longs jours, et la chaleur active et bienfaisante qui met en mouvement la végétation, qui en développe tous les germes, et qui mûrit toutes les productions de la terre. Noël et Pâques chez les Chrétiens, adorateurs du Soleil sous le nom de Christ, substitué à celui de Mithra, quelque illusion que l’ignorance ou la mauvaise foi cherche à se faire, en sont encore une preuve subsistante parmi nous. Tous les peuples ont eu leurs fêtes des quatre-temps ou des quatre saisons. On les retrouve jusque chez les Chinois. Un de leurs plus anciens empereurs, Fohi, établit des sacrifices dont la célébration était fixée aux deux équinoxes et aux deux solstices. On éleva quatre pavillons aux Lunes des quatre saisons.

Les anciens Chinois, dit Confucius, établirent un sacrifice solennel en l’honneur de Chang-Ty, au solstice d’hiver, parce que c’est alors que le Soleil, après avoir parcouru les douze palais, recommence de nouveau sa carrière pour nous distribuer sa bienfaisante lumière.

Ils instituèrent un second sacrifice dans la saison du printemps, pour le remercier en particulier des dons qu’il fait aux hommes par le moyen de la terre. Ces deux sacrifices ne peuvent être offerts que par l’empereur de la Chine, fils du Ciel.

Les Grecs et les Romains en firent autant, à peu près pour les mêmes raisons.

Les Perses ont leur Neurouz ou fête du Soleil dans son passage sous le Bélier ou sous le signe de l’équi-