Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/63

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par des emblèmes analogues à leur nature. Le Soleil avait ses chevaux, qui, dans l’Hippodrome, imitaient les courses de cet astre dans les cieux.

Les champs de l’Olympe étaient représentés par une vaste arène consacrée au Soleil. Ce dieu y avait au milieu son temple, surmonté de son image. Les limites de la course du Soleil, l’orient et l’occident, y étaient tracées, et marquées par des bornes placées vers les extrémités du cirque.

Les courses se faisaient d’orient en occident, jusqu’à sept tours, à cause des sept planètes.

Le Soleil et la Lune avaient leur char, ainsi que Jupiter et Vénus. Les conducteurs des chars étaient vêtus d’habits de couleur analogue à la teinte des divers éléments. Le char du Soleil était attelé de quatre chevaux, et celui de la Lune de deux.

On avait figuré dans le cirque le zodiaque par douze portes ; on y retraça aussi le mouvement des étoiles circumpolaires ou des deux Ourses.

Dans ces fêtes tout était personnifié : la Mer ou Neptune, la Terre ou Cérès, ainsi que les autres éléments. Ils y étaient représentés par des acteurs qui y disputaient le prix.

Ces combats furent, dit-on, inventés pour retracer l’harmonie de l’Univers, du Ciel, de la Terre et de la Mer.

On attribue à Romulus l’institution de ces jeux chez les Romains, et je crois qu’ils élaieiit une imitation des courses de l’Hippodrome des Arcadiens et des jeux de l’Élide.