Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/62

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noxe du printemps, et les Juifs leur fête du passage sous l’Agneau. Le Neurouz est une des plus grandes fêtes de la Perse. Les Perses célébraient autrefois l’entrée du Soleil dans chaque signe, au bruit des instruments de musique.

Les anciens Égyptiens promenaient la vache sacrée sept fois autour du temple, au solstice d’hiver. A l’équinoxe du printemps, ils célébraient l’époque heureuse où le feu céleste venait tous les ans embraser la nature.

Cette fête du feu et de la lumière triomphante, dont notre feu sacré du samedi saint et notre cierge pascal retracent encore l’image, existait dans la ville du Soleil, en Assyrie, sous le nom de fête des Bûchers.

Les fêtes célébrées par les anciens Sabéens en honneur des planètes étaient fixées sous le signe de leur exaltation ; quelquefois sous celui de leur domicile, comme celle de Saturne chez les Romains l’était en décembre sous le Capricorne, domicile de cette planète. Toutes les fêtes de l’ancien calendrier des pontifes sont liées au lever ou au coucher de quelque constellation ou de quelque étoile, comme on peut s’en assurer par la lecture des fastes d’Ovide.

C’est surtout dans les jeux du cirque, institués en honneur du dieu qui distribue la lumière, que le génie religieux des Romains et les rapports de leurs fêtes avec la Nature se manifestent. Le Soleil, la Lune, les Planètes, les Éléments, l’Univers et ses parties les plus apparentes, tout y était représenté