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Page:Duquet - Pierre et Amélie, 1866.djvu/43

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PIERRE ET AMÉLIE.

autour duquel vous causiez dans vos longues soirées d’hiver que je réchauffe mes membres débiles, quand un vent froid souffle au dehors ; enfin, je ne puis faire un pas sans être frappé de votre souvenir, et que de chaudes larmes coulent sur mon visage chargé de rides. Combien de fois j’ai cru voir, à l’entrée de la nuit, vos ombres chéries, tantôt errer autour de ma cabane, tantôt appuyées sur la croix vermoulue de votre tombeau.

Ici, le vieillard termina son récit, il faisait encore nuit. J’allai au bord du ravin verser des larmes sur l’infortune de ces malheureux amants, et m’acheminai vers les murs de Québec.


FIN.