Page:Durand - La pomme de terre, 1834.djvu/205

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aussi bien que la précédente, se faire dans des vases inattaquables par les matières mises e& contact, et qui ferment assez hermétiquement pour rendre impossible la volatilisation des principes les plus vaporisables.

Pour, que les ingrédiens que l’on destine à la composition des liqueurs dont il s’agit fournissent également à l’infusion, il faut d’abord mettre infuser les plus durs, et lorsqu’on juge qu’ils sont suffisamment ramollis, on y ajoute successivement les autres, selon leur degré de solidité.

On doit toujours subordonner la durée de l’infusion ou de la macération à la consistance des substances employées, à la nature et à la solubilité des principes que l’on veut extraire. S’il s’agit, par exemple, du principe odorant, le plus soluble de tout, surtout dans l’esprit-devin, et que son extraction soit le but spécial du manipulateur, il convient, pour avoir des produits plus suaves, d’augmenter la dose et d’abréger l’opération : car il est constant qu’une infusion, soit à chaud, soit à froid, donne toujours des liqueurs acres et épaisses lorsqu’elle est trop prolongée ; il est d’ailleurs démontré que celles qui sont faites avec promptitude sont les meilleures, et ce principe doit spécialement être appliqué à presque tous les ratafias.

Une erreur commune à beaucoup de personnes, et qu’il est important d’éviter, c’est l’introduction du sirop dans les infusions en même temps que les