après les avoir écrasées et soumises à la presse, on en expose le suc aux rayons du soleil, pour le laisser ainsi macérer pendant vingt-quatre heures. On met alors dans une cruche, ou dans une grande bouteille, six litres de ce suc et autant d’eau-de-vie de pommes de terre, en y ajoutant, pour aromate, quelques grains de vanille triturés avec un peu de sucre, ou bien encore des feuilles de cacis, des framboises, ou enfin un certain nombre de noyaux de pêches ; l’on y introduit en même temps les noyaux des cerises employées (et il est fort important de ne pas l’oublier), avec deux kilogrammes de sirop de fécule convenablement cuit, et l’on fait digérer au soleil pendant un mois.
Si l’on ajoutait aux cerises un cinquième ou un sixième de framboises, on donnerait à ce ratafia un parfum des plus agréables.
L’on emploie pour cette liqueur des cerises noires sauvages, bien mûres ; on en sépare les noyaux, et après en avoir exprimé le suc, comme il est dit pour le ratafia précédent, on ajoute, sur six litres de ce suc, sept à huit litres d’eau-de-vie dix-neuf degrés, douze grammes de maïs, les zestes de six citrons, les noyaux, deux ou trois poignées de feuilles de cerisier, vers la fin de la macération, et vingt-cinq centilitres de sirop de fécule par