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servations. Le mérite de ces tableaux est, tout en faisant apercevoir d’un coup d’œil les rapports des espèces et des variétés, de montrer en même temps que la désignation des qualités ne se trouve ordinairement vraie que pour les environs, attendu que les pommes de terre, excellentes dans un canton, ne le sont pas toujours dans un autre ; étant, comme toutes les plantes, soumises à une foule de circonstances qui influent sur leur végétation, leur volume, leur bonté et leur conservation. Il faudrait donc, pour qu’ils puissent éclairer les cultivateurs sur les causes de ces différences, et les guider sur le choix des espèces, qu’ils fussent en nombre beaucoup plus considérable, et dressés sur des points assez rapprochés, dans toute l’étendue de la France ; mais ils ne sont point encore assez multipliés pour remplir ce but. C’est pourquoi je n’en établirai point l’exposé aux yeux de mes lecteurs : je me contenterai de leur signaler les patracs blanches, les jaunes, les rouges et les violettes, comme étant plus spécialement connues des cultivateurs de ces contrées, qui prétendent que toutes subdivisions ultérieures ne sont que des dégénérations et des jeux de la nature, qui ne changent rien à l’espèce. Les semis, disent-ils, la différence des sols auxquels on les confie, une culture plus ou moins soignée, peuvent fournir des variétés ; mais elles ne sont pas assez prononcées pour qu’on soit en droit de leur donner une désignation particulière,