Page:Durand de Mende - Rational, vol 1, traduction Barthelemy, 1854.djvu/170

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montent des chevaux ornés de housses d’un blanc très-éclatant. On dira dans la seconde partie, au chapitre de l’Évêque, quel jour on doit le consacrer, et pourquoi on place le livre des Évangiles sur les épaules de celui qu’on doit consacrer. En septième lieu, il faut parler de l’onction de l’autel, du calice et des autres vases de l’église, que l’on oint, selon la coutume, lorsqu’on les dédie ; et cela, non-seulement d’après l’ordre de la loi de Dieu, mais encore parce que Moïse aspergea de sang le tabernacle et tous les vases du culte divin, et aussi à l’exemple du bienheureux [pape] Sylvestre, qui, quand il consacrait un autel, l’oignait de chrême. Or, le Seigneur commanda à Moïse de faire une huile pour oindre le tabernacle du Témoignage, l’arche du Testament, le chandelier et les vases (Exod., xxx et xl c.), et les autres choses, comme il a été dit plus haut. On fait ces onctions sur les choses qu’on oint, afin qu’on ait pour elles un plus grand respect, et que sur elles se répande une plus grande grâce. On a parlé de ces onctions, et il en sera parlé en leurs lieu et place. Mais la vertu (sacramentum) de l’onction produit et représente, certes ! une autre chose, autant dans le Nouveau que dans l’Ancien-Testament. Voilà pourquoi l’Église ne judaïse pas lorsqu’elle célèbre la vertu (sacramentum) de l’onction, comme le disent, menteurs qu’ils sont, quelques anciens qui ne connaissent ni les Écritures, ni la puissance de Dieu. On a parlé, aux chapitres qui leur sont consacrés, des Onctions de l’église et de l’autel.

XXIV. Or, on consacre et on oint la patène (patina) qui sert à administrer le corps du Christ, qui a voulu par le choix qu’il en a fait être immolé sur l’autel de la croix pour le salut de tous. Et le Dieu tout-puissant a ordonné qu’on présentât à son autel de la fleur de farine de froment dans des plats (patenis) d’or et d’argent. On consacre aussi et on oint le calice, afin que la grâce de l’Esprit saint en fasse un nouveau sépulcre du corps et du sang du Christ, et qu’il daigne l’arroser de sa vertu, lui qui la répandit dans le calice de Melchisédech, son serviteur.